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Le danger du roulement de la dette

Dette

Selon l'Insee, à la fin du deuxième trimestre 2018, la dette publique selon les critères de Maastricht s'établit à 2.299,8 Mrds €, en hausse de 5,2 Mrds € par rapport au trimestre précédent. Ce niveau qui représente 99% du PIB, est colossal surtout que le déficit budgétaire est toujours proche de 3% du PIB.

En effet, concrètement, le dossier de la dette n’est soutenable que grâce à la confiance des marchés qui ne se posent jamais la question de l’issue du remboursement des tombées si tous les créanciers boudent les nouvelles émissions. Aussi, le coût de la dette est gérable car le taux du 10 ans est toujours inférieur à 1% grâce à la politique accommodante de la BCE, et les faibles taux allemands.

Ainsi, certes le Trésor français peut éviter le piège des désaffections temporaires ou des mouvements d'humeur, en sollicitant les institutionnels locaux, la BCE ou en puisant dans la trésorerie des entreprises publiques. Toutefois, une défiance de longue durée peut poser un problème de souveraineté économique avec les risques d’une immixtion du FMI dans les réformes à faire par l'Hexagone.

Pour éviter ce piège et devant la difficulté de dégager des excédents budgétaires à court et à moyen terme, seule une large vague de privatisations, peut constituer une zone de confort pour les finances publiques. En effet, les recettes des privatisations, peuvent faire baisser mécaniquement la dette tout en dotant l’Etat d’un fonds de soutien lors des crises. Aussi, la baisse de la dette, permet d’économiser des charges d’intérêt et faire diminuer le déficit budgétaire.

Les pistes de privatisations sont nombreuses avec la cession des participations minoritaires comme celles de Renault d’Air France-KLM ou d’Orange. A titre d’exemple, cette participation dans Orange est valorisée à 5 Mrds d’euros. Aussi, d’autres participations majoritaires peuvent être vendues comme celle de la Banque postale, d’EDF ou de RFF après la reprise de sa dette.